
Le Nombril de Solveig. Olivier Sorin / Edition des Lacs, 2020. Public conseillé : Adulte
RÉSUMÉ : ( de l’éditeur)
Paris, automne 2017. Standor, brocanteur d’appareils photos argentiques rencontrait Soveig au rayon conserve d’un Monoprix. Tombé fou amoureux, le quadra attendit en vain Solveig qui lui avait donné rendez-vous le soir même dans son appartement du passage Choiseul. Standor n’allait jamais abandonner l’espoir de la retrouver; jusqu’à ce que Solveig refasse son apparition sur le film d’une pellicule oubliée d’un vieil appareil Lubitel TLR des année 1950 qu’il venait d’acheter dans un souk marocain. De ces premières retrouvailles naissent alors les deux plus grandes énigmes et souffrances de l’existence de Standor : les disparitions à chaque seuil de l’hiver de son nouvel amour et sa réapparition à l’automne grâce aux photographes de vieilles pellicules chinées de l’autre côté de la Méditerranée.
MON AVIS
Lorsque l’auteur m’a contacté pour me proposer son livre, j’ai été touché car j’avais vu le livre circuler à maintes reprises sur les réseaux sociaux et je voulais le lire. D’autant plus que j’ai craqué pour la couverture qui est juste magnifique.
Olivier Sorin manie la langue française avec brio si bien que j’ai eu du mal à comprendre certains mots ou expressions, mais avec un dictionnaire le tour est joué ! On se délecte des mots, des tournures de phrases, du style. L’écriture est poétique, pleine de sensibilité et de mélancolie avec une pincée d’humour.
Ce qui aurait pu être une histoire banale, une rencontre dans un magasin ordinaire, est tout simplement une jolie histoire d’amour. Pourquoi jolie, par ce que le lecteur assiste à l’alchimie entre ces deux personnages que tout sépare. Les personnages sont attachants et énigmatiques. Standor m’a bouleversé, il mène sa petite vie tranquille et n’a pas connu beaucoup de femmes. Il angoisse sur tout, il est alopophobe. Et voilà qu’il croise Solveig au détour d’un rayon de conserves et là c’est le coup de foudre. Il ne l’avais jamais vu auparavant et elle l’attire tout simplement. Il tombe amoureux d’elle et de son nombril. Solveig est une personne énigmatique, on possède très peu d’informations sur elle comme si elle n’avait jamais existé auparavant.
« Vous ne comprenez la valeur des choses que lorsque vous prenez conscience de leur extrême fragilité »
J’ai aimé cette histoire d’amour qui traverse le temps, les années. Nous suivons l’évolution de leur histoire sur deux décennies. J’ai aimé suivre Standor à Essaouira dans sa quête d’indices qui le ramèneront à Solveig. Il s’accroche desesperement à cette histoire car il croit en cet amour et ne peut pas vivre autrement. C’est la passion qui l’unit à Solveig, un amour fou et indescriptible. J’avais espoir à chaque page tourné que Solveig cesserait de disparaître. Pourquoi disparaît-elle ? Que cache t-elle ? C’est cruel de faire ça et ensuite de réapparaître comme si de rien n’était et reprendre là où tout s’est arrêté. Pour Standor, ça ne lui pose pas de problèmes il s’en accommode car il est fou d’elle.
Ce livre a été un coup de cœur, j’ai été littéralement emporté. Ce livre est une merveille. C’est un livre captivant et touchant avec une part de magie et de mystère. Ça m’a fait du bien de sortir de ma zone de confort et de lire une belle plume ! Je remercie infiniment Olivier Sorin et les éditions des Lacs pour m’avoir permise de découvrir ce livre. J’ai passé un agréable moment de lecture.
« Serais-je heureux si je mourrais demain ? Suis-je satisfait de ce que j’ai fais de ma vie ? La patience est-elle une mauvaise chose et l’acceptation une saloperie ? »
EN BREF:
C’est un livre que je vous recommande vivement et il ne peut en être autrement. Ce livre est une belle leçon de vie.