
Kô. Joëlle Ecormier. – Zébulo éditions, 2020
RÉSUMÉ : ( de l’éditeur)
Les yeux noirs de Kô ne quittent presque jamais l’Indien. Même hors de sa vue, la nuit pendant son sommeil, quelque chose en lui guette les flots. « Ne tourne jamais le dos à l’Océan ou il te prendra au moment où tu t’y attends le moins. » Son père, qui lui avait donné ce conseil, s’était pourtant fait prendre. Kô se souvient que c’était un vendredi. Le jour de l’effondrement de l’univers, l’arrêt de la danse des étoiles et du mouvement de toutes choses.
« Kô n’aime pas l’Océan. Il ne l’a jamais aimé. Peut-être a t-il toujours su au fond de lui que la mer portait son malheur comme elle porte les bateaux »
MON AVIS :
Comment survivre à la perte d’un être cher ? Kô, un jeune adolescent a perdu son père, disparu en mer il y a 3 ans. Il était proche de lui et son absence laisse un grand vide. Kô ne veut pas croire à sa mort alors que que sa mère et sa soeur Sindhu sont résignées et ont accepté avec le temps. Elles portent toutes deux le deuil : la mère avec son sari blanc et sa sœur Kô, en continuant à vivre comme une jeune fille de son âge , tout simplement. Kô est un adolescent perturbé, qui essaie de s’accrocher, de trouver un sens à sa vie. Il ne cesse de chercher dans l’océan des signes qui prouveront que son père est toujours en vie. Jusqu’au jour, où il découvre une boîte échouée sur la plage, avec à l’intérieur un bijou en forme de libellule. Et si c »était son père qui lui lançait un message d’espoir ? Ce ne sera que le début car Kô va découvrir par la suite, d’autres objets rejetés par la mer, qu’est ce que ça signifie ? Doit-il voir un signe ?
Kô m’a profondément touché, sous ses airs d’adolescent rebelle, se cache un adolescent fragile et désorienté. C’est un récit poignant qui nous emmène à la Réunion, dans une famille modeste où un drame s’est joué. Ce livre est une pépite et d’ailleurs c’est gros coup de cœur. J’ai été transporté par ce récit, c’est un livre que je ne voulais plus lâcher ! L’écriture sensible et poétique de Joëlle Ecormier, m’a captivé et bouleversé. Les mots sont justes avec une sensibilité à fleur de peau. C’est un roman choral où trois personnages Kô, sa mère et Sindhu vont prendre la parole à tour de rôle. Cela m’a permis d’entrer dans la tête des personnages, notamment, celui de Kô et de ressentir toutes ses émotions, la tension est palpable. C’est un livre sur le deuil, sur la famille, sur la reconstruction : un livre nécessaire qui devrait lu par le plus grand nombre. Il est porteur d’espoir, rien n’est plus important que de savoir la vérité. . À lire dès 13 ans.
Ce livre a reçu la mention spéciale du Prix Vendredi
EN BREF :
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ma lecture et je vous recommande chaleureusement ce livre. Une idée toute trouvée pour un cadeau de Noël.